Lieu : La Place, Grand studio Léo Ferré
Ouverture des portes : 19h30
À l’occasion de la nouvelle édition du festival de danse « En Corps ! », La Place donne carte blanche à la danseuse et chorégraphe Léa Djyl, le vendredi 2 décembre.
Avec cette carte blanche, la chorégraphe Léa Djyl choisit de montrer sur scène, sous 4 formes différentes sa sensibilité, sa vision, mais également celle d’artistes et amis qui vont interpréter musicalement et physiquement les vagues instinctives de son imagination.
La soirée va s’articuler autour de 4 thèmes issus des étapes de la réalisation de soi : la révolte, l’excès, l’ancrage et la transcendance.
Léa Djyl comme chef d’orchestre ponctuant les shows de quelques explications, évoquant la démarche, animera la soirée, et permettra au public de plonger et voyager dans ces différents univers que sont la musique et la danse de Gonzy, une joyeuse et sensuelle interprétation pour On My Own, du pur hip hop pour Elam, et le lyrisme et la pureté de Dirty LAB sur la merveilleuse musique de Nirina Lune.
Restons bref, pour Léa Djyl, le spectacle vivant se vit et ne se décrit pas, voici donc la programmation :
Seul en scène brut et sans filtre où l’artiste évolue entre danse, rap et beatmaking. La révolte interne se dissout pour se reconstruire entre ligne de conduite, leadership inspirant et message de réunion collectif rempli d’espoir pour la suite.
Gonzy incarne ici une identité en révolution face aux injustices extérieures, en questionnement identitaire qui trouve sa voie à travers un art expressif, intense et multifacette. Une belle claque sonore et visuelle.
Ce show est une réflexion sur les archétypes féminins et un questionnement sur la vulgarité. Dans un abus excessif de changements d’interprétation, les danseuses passent d’un archétype féminin à un autre : la secrétaire dévouée, la femme fatale, la pin up, la femme forte etc. On essaye toute de correspondre ou bien de fuir ces clichés sociétaux, avec ces codes de la féminité on peut aussi bien se sentir représentée, ou encore oppressée, mais on peut également évoluer en les questionnant. On trouve dans ce show moins une dénonciation qu’un état de fait, un catalogue dans lequel les interprètes jouent et se balladent avec excellence.
La stabilité, la sécurité, l’action, autant de caractéristiques du masculin qui sont nécessaires à l’équilibre pour les femmes et les hommes, pour s’ancrer dans le présent, pour s’incarner dans ce qui est, pour être.
C’est ici la démarche et la recherche autour de 5 hommes aux personnalités disparates qui évoluent individuellement au sein du groupe de manière collective, qui s’assument personnellement mais trouvent aussi leur place dans leurs forces ou leurs défauts.
La beauté. La conscience de ce qui est. « Et maintenant. » consiste à laisser partir le passé, les blessures, les ruines, laisser se détacher la peau morte et voir apparaitre la cicatrice. Se détacher n’est pas oublier, se détacher c’est utiliser le passé comme la marche de plus de l’escalier. Dans cette pièce les danseuses créent des marches ensemble, s’entraident et sont les miroirs les unes des autres. Tout comme elles sont le reflet de la musique et inversement.
« Et maintenant. » c’est une ode à l’enfant intérieur, et à la lumière dans l’obscurité. La musique de Nirina Lune est successivement pensée, foudre, battement, larme, pluie et prière. Le mouvement incarne l’émotion, la musique la vibre, les trois se rejoignent et si c’est le bon timing les armures se fissurent et apparait la vérité.
Danseuse, chorégraphe, activiste, et pédagogue, Léa Djyl travaille le corps autant que le coeur en alliant la danse au développement personnel et à l’énergétique dans ses cours construits autour des mécanismes corporels. Adepte des compétitions et du freestyle (battle, concours chorégraphiques, performance) elle explore tous les moyens d’expressions avec le popping/animation, le hip hop et maintenant le krump en touchant à la création chorégraphique, à la scène, au cinéma, ainsi qu’au coaching scénique pour les lives des artistes vocaux.
Elle commence le hip hop en 2005 avec Pouss’one dans sa ville d’origine Reims, puis se forme et se spécialise à la formation Juste Debout School dont elle sort diplômée en 2014. Suite à cela elle monte Dirty LAB, et commence à se diriger petit à petit vers le coaching qu’elle préfère à l’enseignement technique. Elle organise également de nombreux événements (battles, open mic, soirées…), participe à des conférences et live sur la place de la femme dans la danse hip hop. Elle explore partout ses thèmes récurrents tels que la sensualité, les formes de la féminité, l’acceptation de soi. Connue pour son bodycontrol elle tente toujours d’atteindre plus de compréhension du corps et de l’âme.
Amoureuse du hip hop, Léa Djyl s’incarne à sa manière dans cette culture qu’elle a choisi pour sa liberté, son ancrage dans l’instant, sa richesse, sa compétitivité et sa force vitale et créatrice.
« En Corps ! », le festival consacré à la danse et à la création chorégraphique est de retour du 30 novembre au 2 décembre. Au programme de cette 4ème édition : la nouvelle création des krumpeurs de la compagnie La StruKture, un carte blanche à la chorégraphe Léa Djyl et une soirée Hippoh Dance Club.