À l’occasion du Ganger Tour Phase III Europe, Veeze se produira en concert à La Place le 7 avril prochain !

Veeze fait ce qu’il veut. Dans chaque espace où il pénètre – un restaurant, une cage d’ascenseur bondée, puis le studio – il tient son discours, disant littéralement tout ce qui lui vient à l’esprit dans des passages interminables qui semblent bien plus réfléchis qu’ils ne le sont en réalité. Vêtu d’un survêtement Nike, avec sa petite mèche afro, comme s’il venait de sortir du lit, il raconte des histoires qui couvrent un large éventail de sujets : L’une d’entre elles concerne l’entraîneur de basket-ball du collège qui a essayé de le détourner du deal, mais qui a fini par se faire arrêter lui-même dans une affaire de drogue (“C’est à ce moment-là que j’ai compris à quel point Détroit était une ville malhonnête“). Lorsqu’on lui demande pourquoi il a attendu si longtemps entre sa première mixtape de 2019, Navy Wavy, et sa suite imminente, Ganger, il répond du tac au tac : “J’essayais de tomber.”

Ce caractère aléatoire et écervelé prend tout son sens lorsqu’on entend la tournure imprévisible que Veeze donne au rap de Détroit. Au lieu de suivre le modèle de conversation des légendes locales comme Babyface Ray et Peezy, il est plutôt du genre à divaguer dans le style des Lil Wayne ou Young Thug de l’époque des mixtapes. Sa voix et son débit sont distincts : grattés, criards, sans précipitation. Ses chansons sont pleines de bizarreries Auto-Tune et de murmures drogués qui se combinent avec des punchlines qui sont drôles parce qu’elles n’essaient pas trop d’être drôles. “Le travail est blanc comme un putain de macadamia, on vous montre tellement de blanc que vous allez penser que vous regardez Shameless”, rappe-t-il sur une chanson nommée d’après la machine à suplex humaine, Kurt Angle.

Toute la programmation de La Place ici