À l’occasion de l’exposition « Van Gogh à Auvers-sur-Oise » au musée d’Orsay, La Place réunit plusieurs artistes issus de la scène hip-hop française pour s’emparer de la correspondance de l’artiste avec son frère Théo et faire entrer en résonance leur art avec ces lettres.
« Vincent et Théo, Les derniers mots… » est un spectacle qui retrace la fin de vie de Vincent Van Gogh à travers ses correspondances avec son frère Théo. Autour de la pulsion créatrice, la marchandisation de l’art et les périodes de mélancolie sombre et profonde de l’artiste, le spectacle interroge les contradictions de Vincent Van Gogh et souligne le côté précurseur et incroyablement actuel des préoccupations et des tiraillements de l’artiste .
En réunissant quatre disciplines artistiques sur scène, la danse avec Les Gamal, le DJing avec DJ Junkaz Lou, le graffiti avec Marko 93 et l’art oratoire avec Souleymane Diamanka, ce spectacle, mis en scène par Cyril Machenaud, s’inscrit dans une démarche de création hip-hop.
Trois soirées immanquables sur la scène de l’auditorium du musée d’Orsay. Une création hybride et originale, présentée pour la première fois au musée en écho à la grande exposition d’automne « Van Gogh à Auvers-sur-Oise » présentée du 3 octobre 2023 au 3 février 2024.
Jeudi 18 et vendredi 19 janvier 2024 – 20h
Samedi 20 janvier 2024 – 16h
Auditorium du musée d’Orsay
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing 75007 Paris
Distribution
Cyril Machenaud, metteur en scène ;
Marko 93, street-artist, graffeur et calligraphe ;
LES GAMAL, duo de chorégraphes et danseurs Hip-Hop ;
Souleymane Diamanka, écrivain, poète, slameur ;
Junkaz Lou, DJ/beatmaker.
Spectacle en partenariat avec La Place, centre culturel hip-hop
Production et création : La Place, centre culturel hip-hop
Les artistes
Cyril Machenaud
Auteur, metteur en scène, réalisateur de documentaires, de clips et de fictions depuis plus de 15 ans, Cyril MACHENAUD fait partie de cette génération de metteur en scène indépendants qui s’affirment petit à petit dans le paysage artistique et culturel français. À partir de 2015, il se tourne vers le spectacle vivant, en écrivant et en mettant en scène le spectacle « Images » et « Les Ombres », deux pièces qui connaissent rapidement un franc succès à travers plusieurs tournées en Europe et aux États-Unis. Entre sobriété et créativité, entre poésie et engagement, son écriture dramaturgique et son style scénographique participent, entre autres, à l’affirmation de l’identité de la compagnie Antoinette Gomis. Très engagé dans la transmission, il est également membre fondateur de l’association Ottoproduction au sein de laquelle il a réalisé une trentaine de production audiovisuelle (documentaires, clips, courts métrages) et a mené une quinzaine d’atelier cinéma auprès de jeunes en Ile de France.
Les Gamal
Jeunes chorégraphes et danseurs originaires de la Guadeloupe et de la Martinique, Loïck et Emerick GENE sont des frères jumeaux qui forment le duo hip-hop “Les GAMAL”. Pratiquant la danse depuis 2010, ils occupent depuis 2016 le devant de la scène des compétitions chorégraphiques hip-hop nationales et internationales. C’est ainsi qu’en 2018, le duo est le premier groupe français à remporter le prix spécial « BEST THEME » lors du “World Of Dance Championship” à Los Angeles. Puis, en 2019, ils deviennent les visages ambassadeurs des 2 plus grands festivals de danse HIP HOP en Europe, « Karavel » et « Kalypso ». Pluridisciplinaires, Loïck et Emerick, assurent des prestations pédagogiques (teaching et coaching), sont modèles lors de défilés chorégraphiques pour de grandes enseignes et participent à des clips vidéos (Clara Luciani, Polo & Pan, Diogo Strausz, …). En 2022, ils chorégraphient et interprètent leur premier spectacle ” Flux sanguins- Le Pouvoir de la Fraternité” et investissent leur talent d’interprète chorégraphique dans plusieurs créations (Hôp de Michel ONOMO, CatWalk de Mourad MERZOUKI …). En 2023, ils sont sélectionnés à l’issue d’un casting international réunissant plus de 400 candidats pour performer sur scène avec la légende « USHER » lors de sa tournée européenne.
Marko 93
En 1988, à Saint-Denis, Marko et sa bande baignent dans la culture hip-hop venue d’outre-Atlantique. Ils s’essaient au rap, à la danse, au DJing, et, pour Marko, c’est le graffiti qui l’emporte, fasciné par « les graffitis colorés qui tatouent les murs des grandes villes ». D’abord très inspiré par les graffitis new-yorkais et les tags faits à la torche, Marko glisse vers la calligraphie en découvrant les œuvres d’Hassan Massoudy. En 1999, il s’essaie pour la première fois au light painting, technique photographique esquissée par Man Ray en 1935, et que Marko s’apprête à réinventer. Il jongle avec l’abstraction et le figuratif, passant de l’un à l’autre, imbriquant parfois les deux. Le calligraffiti qui rythme ses fresques abstraites vient ainsi texturer ses félins aux couleurs criardes, renforçant leurs lignes énergiques et leur dimension symbolique. Depuis 30 ans, il collabore avec de nombreuses disciplines artistiques, l’un de ses plus beaux souvenirs restant d’ailleurs la performance live qu’il a réalisée aux côtés d’un orchestre symphonique dirigé par Zahia Ziouani, au cœur de l’Opéra Bastille, à Paris.
Souleymane Diamanka
Natif du Sénégal, en 1974, le poète et slameur Souleymane Diamanka grandit à Bordeaux. Il apprend le français à l’école, parle le peul à la maison, écoute Sana Seydi, et joue avec les mots et les proverbes. Il fait rapidement partie d’un groupe de hip hop pour lequel il écrit les textes, Djangu Gandhal, qui parvient à s’afficher lors de quelques premières parties de concert, comme celles des Nubians au Printemps de Bourges ou celles de NTM en 1991. Avec le collectif 129 h, Souleymane Diamanka fait ses premières à l’Union Bar du quartier de Ménilmontant à Paris. En 2007, il enregistre son premier album, L’Hiver Peul (2007) chez Universal. Souleymane déclame de sa voix grave ses textes a cappella, en français ou en peul, qui sont ensuite mis en musique par les musiciens jazz Roy Ayers, Eric Legnini et André Céccarelli et invite sur certains morceaux Grand Corps Malade et le griot Sana Seydi. En 2023, il publie aux éd. Points De la plume et de l’épée, recueil dans lequel la parole poétique, par la force de ses symboles, fait rempart au feu et au sang
Junkaz Lou
Originaire de la région parisienne, ce véritable « junky » du HipHop a commencé sa carrière au début des années 90 : ” Je me suis vraiment investi dans la production quand j’ai entendu les titres du Bomb Squad (Public Enemy) ». En 1997 il produit le morceau « Nouvelle expérience » d’Aktivist puis tout l’album sur lequel apparaissent aussi Rockin’ Squat d’Assassin et Jahlal des Last Poets. Son ouverture musicale ne s’arrête néanmoins pas au Hip-Hop et son goût éclectique lui offre une programmation au festival Banlieue Bleue avec des pointures du Jazz comme Craig Harris ou David Murray. Il revient ensuite au Rap avec des artistes de renommée internationale comme RZA – pièce maitresse du légendaire collectif WuTang Clan – ou encore l’illustre Kool Keith des Ultramagnetic Mc’s. Dès le début des années 2000, ses sets créatifs et originaux sont très appréciés des références musicales mondiales : Herbie Hancock ou encore Guru’s de Gangstarr pour la tournée Jazzmatazz aux Transmusicales de Rennes, enfin Sporto Kantes qui l’intègre dans sa tournée pour des scratchs incisifs et précis.
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